En septembre à Londres : Everything TABOO!

C'est officiel depuis la semaine dernière! Le musical Taboo reprendra vie dès le 7 septembre 2012 à Londres.

C'est une nouvelle qui ne peut que nous réjouir, Didier Pezant et moi même, puisque nous avons travaillé sur une version française de ce musical, qui n'attend qu'un producteur ou un généreux mécène!

Christopher Renshaw, l'un des créateurs et metteur en scène du spectacle, l'a lui même annoncé sur son profil Facebook.

Dix ans après sa création, ce que l'on peut appeler le musical de Boy George, renaitra dans un lieu, pour le moins atypique.

Pas de théâtre, mais un club house, le Brixton. Il est évident que l'endroit est idéal compte tenu l'univers dépeint dans Taboo.

Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler de cette comédie musicale, quelques informations...

Début des années 2000, Christopher Renshaw, célèbre metteur en scène anglais, qui a travaillé sur We will rock you et Zorro, souhaite créer un spectacle musical sur les années 80.

Au fil de ses lectures sur le sujet, il découvre alors, l'autobiographie de Boy George "Take him like a man" (Prends le comme un homme).  Fasciné par le parcours de cet artiste, il tient à le rencontrer, persuadé que son histoire colle parfaitement à son projet.

D'abord perplexe, Boy George, lui dit qu'il donnera son accord, dès qu'il aura lu le synopsis. Sa seule exigence, que le spectacle ne soit pas l'histoire de Culture Club mais reflète la manière dont il a perçu et vécu cette période.

Christopher Renshaw décide alors de collaborer avec Mark Davies Markham, scénariste qui travaille souvent pour la télévision britannique.

Boy George sera impressionné par le synopsis et donnera son accord, mieux que ça, il écrira plusieurs chansons originales pour ce musical, le reste des morceaux sera choisi dans son propre répertoire.

Il acceptera même de faire ses premiers pas de comédien, dans ce projet qui verra le jour en février 2002 au Venue Theatre. Il sera ainsi un Leigh Bowery plus vrai que nature.

L'originalité de Taboo réside dans la forme même du spectacle, proche du cabaret, loin des grosses productions habituelles. Dans cette histoire, personnages réels et personnages de fiction se cottoient.

Billy James, jeune homme de 20 ans, vit dans la banlieu de Londres, là où l'avenir ne s'annonce pas rose. Il rêve de devenir photographe. Pour cela il décide de se rendre à Londres et se retrouve dans le monde des clubs où tout se passe, où les carrières se font et se défont...

C'est dans cet univers qu'il tombera sous le charme d'une jeune fille sombre, Kim, et sera attiré par la personnalité singulière d'un jeune homme, George, qui connaitra le succès sous le pseudonyme de Boy George. Il croisera également la route de Leigh Bowery, styliste et performer australien, Philip Salon, Marilyn ou encore Steve Strange, chanteur du groupe Visage (Fade to grey).

Taboo c'est le parcours de ces jeunes, pendant une dizaine d'années, fait d'insouciance, d'amours ambigües, de volonté de devenir quelqu'un. C'est aussi un hymne à l'acceptation de soi et des autres. Tous les sujets sont abordés sans concessions, homosexualité, drogue, sida... Ce qui en fait très vite un spectacle culte pour toute une génération et pour les plus jeunes qui se retrouvent dans une ambiance musicale fascinante.

Très vite le succès est au rendez-vous et le spectacle est comparé au célèbre Rocky Horror show.

Après un passage à Broadway, dans une version dénaturée, Christopher Renshaw avait l'impression de ne pas être allé au bout de l'aventure. Il voulait remonter Taboo. C'est chose faite aujourd'hui.

Il y a donc fort à parier que cette nouvelle version sera riche en couleurs et en émotions.

On ne connait pas encore la distribution, mais on se souvient que lors de la création on avait découvert de jeunes comédiens tels que Euan Morton qui incarnait un George très ressemblant, ou encore Luke Evans, créateur du rôle de Billy James, qu'on a depuis vu souvent au cinéma (Tamara Drew par exemple!).

Bref, un petit tour au Brixton Club à partir de septembre ne serait pas superflu...