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Géant à la voix souvent comparée à celle d'un ange, Antony Hegarty a su toucher et émouvoir beaucoup de gens. Parmi ses inconditionnels on compte Dido, Marc Almond, Boy George ou encore Björk, Lou Reed et Rufus Wainwright et ce n'est pas hasard. Certains disent qu'il est un subtil mélange de Nina Simone et Brian Ferry.

 

Le dernier album de son groupe Antony and the Jonhsons, The crying light, date de 2009 et chaque sortie est un évènement, c'est le cas pour ce nouvel LP the swanlight qui sera disponible dès le 11 octobre.

 

Le parcours d'Antony Hegarty est tout aussi atypique que le personnage lui-même.

 

 

Né en 1971 dans le Sussex d'un père ingénieur et d'une mère photographe, il est élevé dans une grande ouverture d'esprit : " C'est plutôt la société qui a réalisé que j'étais différent. Vous avez vu le film "Ma vie en rose"?  C'est exactement ça, j'étais déjà passionné par les couleurs, les lignes, les mots, les émotions."

 

Très tôt, il est amené à voyager au grè des missions de son père, il part à Amsterdam ou il sera pour la première fois confronté à la diversité et ce n'est pas pour lui déplaire : "J’ai découvert un lieu d’une grande liberté, il y avait des hippies, des punks… Dès lors, j’ai su que je ne pourrais être heureux que dans des grandes villes, où la diversité est permise. Je m’y sens plus en sécurité, je peux y exprimer mon individualité."

 

Puis il débarque en Californie dès 1981 avant d'arriver à New York qui deviendra son fief et où il vit toujours aujourd'hui.

Il fonde un collectif d'artistes drag the blacklips avec Johanna Constantine en 1990 et s'adonne au théâtre expérimental. Il devient ainsi l'une des figures de proue du mouvement queer new yorkais.

 

C'est David Tibet, un musicien anglais membre fondateur de Current 93, qui remarque Antony Hegarty en écoutant une bande démo, il le signe alors dans son label Durtro et c'est en 2000 que sort le premier album du groupe Antony and the Johnsons.

 

En 2004, ils signent chez Secretly Canadian, un label américain, chez qui ils sont encore aujourd'hui.

 

Quand on dit à Antony qu'il est un ange, il répond : "Moi, un ange ? Certainement pas. Je suis bel et bien un être humain. Et j’ai toujours organisé, provoqué les choses."

 

Sensibilisé à l'écologie, Antony souhaite aujourd'hui se servir de sa notoriété pour défendre ses convictions et quand on lui demande s'il est heureux sa réponse est sans appel : "Je ne suis pas euphorique ni optimiste. Comment l’être, vu comment s’est fini le sommet de Copenhague l’an dernier… Mon état d’esprit est de toute façon très changeant, volatile"

 

Son androginie ne lui pose pas de problème, il l'aborde sans concession dans des titres tel que "You are my sister" en duo avec Boy George. Dans une récente interview il déclarait d'ailleurs : " C’est ambigu. On peut dire que je me sens de sensibilité plutôt féminine, dans un corps masculin. Je pourrais devenir transsexuel. Mais ça ne changerait pas ma nature : transgenre."

 

Bref, Antony Hegarty est un être singulier qui se construit d'album en album et qu'on a l'impression de découvrir à chaque chanson, chaque mot.

 

 

 

 

The Swanlight le nouvel album d'Antony and the Johsons chez Secretly Canadian dès le 11 octobre.

 

 

 

 

 

 

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