Berlin : Ich bin Kunst! (Je suis Art!)
08 avr. 2014(le Reichstag)
Lorsque Christophe m'a proposé d'écrire quelques lignes sur Berlin, je n'ai pas hésité une seconde. J'ai vécu une belle histoire personnelle et professionnelle pleine de rebondissements avec cette ville et c'est chaque fois un vrai plaisir d'y retourner, comme si l'on retrouvait une ancienne compagne.
(La Porte de Brandebourg)
Evidemment, je ne m'étendrai pas sur la specificité musicale de cette ville, ni sur son magnifique festival du film qui font tous les deux partie de l'adn de cette cité. Je ne m'étendrai pas non plus sur la particularité de cette ville qui se déconstruit et se reconstruit chaque jour. Il suffit de s'y promener pour découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux points éphémères, le rythme et la réputation de Berlin se sont construits au fil de ses squats apparus et disparus. Elle a permis l'éclosion de nombreux talents, sans freins ni limites, dans tous les secteurs de la culture et de l'art. Design, mode, street art, musique, Berlin a longtemps offert une liberté totale dans la création. La ville a le coeur qui bat au rythme des bpm de ses soirées comme au rythme de sa grouillante vie culturelle diurne. On est loin d'un Paris endormi passé minuit.
(Le Neues Museum)
Je ne m'étendrai pas non plus sur l'architecture de ces drôles de tuyaux roses qui cheminent en tout sens, partout, dans toutes les rues, enjambant les avenues, comme un inextricable réseau de serpents fluos. C'est quoi? De l'art moderne? Toutes les théories vont bon train, alors je vous laisse les découvrir. Ah, ah, moi je sais...
Qui dit musique, dit lieux underground. Les nombreuses friches industrielles est-allemandes sont à l'origine de squats fabuleux qui correspondent à l'esprit indépendant et rebelle de cette cité. Il suffit d'un rien pour en faire le nouveau lieu à la mode, puis pour qu'il disparaisse. Prenez par exemple le Bar25 ou le Katerhölzig, club mythique de ces cinq dernières années et qui vient de fermer ses portes après 15 jours de fête non stop ponctuée par un feu d'artifice qui a réveillé et surpris une ville qui pourtant ne dort pas. Qu'à cela ne tienne, ce sont toujours des endroits alternatifs comme Sisyphos, Salon Zur Wilden Renate (http://www.renate.cc/#/page/klub) ou comme Holzmarkt, un lieu alternatif mêlant théâtre, jardin d'enfant, plage sur les bords de la Spree, pistes de danse, restaurant (http://www.holzmarkt.com/?lang=en) qui font parler d'eux, ou comme le Berghain dans un genre différent, mais dans lequel l'entrée est pourtant de plus en plus filtrée. Il suffira alors de se rendre au Farbfernseher (http://farb-fernseher.de/) ou au Vögelchen (http://birdstoldme.blogspot.fr/p/about-us.html) pour sentir l'âme musicale berlinoise.
Qui dit squat, dit street art. La ville rebelle connaît l'un des mouvements street art les plus novateurs d'Europe. La faute à un mur que l'on a graffité très tôt. Depuis sa chute, chaque coin de rue laisse désormais libre court à la fantaisie et l'inventivité d'un artiste.
(Le Mémorial de l'Holocauste)
Pour les plus calmes, les galeries d'art dans Milte sont légion et offre la possibilté de découvrir des talents intéressants. Si vous naviguez entre Paris et Berlin, sans avoir décidé encore où vous attacher, découvrez alors la galerie Vincenz Sala (http://www.vsala.com/vincenz_sala/Vincenz_Sala_home.html). Elle offre un jumelage audacieux d'artistes entre les deux villes.
(Le Cimetière Juif)
Voilà un peu mon Berlin alternatif, mais pour revenir à l'essentiel, impossible de passer à côté de l'île aux musées (http://www.berlin.de/berlin-im-eberblick/kultur/insel.fr.html). Ici bat le coeur culturel de la capitale. Il y en a pour tous les goûts, mais prenez le temps d'y visiter chaque recoin. Les pans de mur criblés de balles des musées vous racontent déjà l'histoire de cette ville phoenix. Fan d'antiquités égyptiennes, allez au Neues Museum taper la bise à Nefertiti.
(Le Neues Museum)
Les autres endroits, j'imagine que vous les connaissez certainement de réputation, Bundestag, Porte de Brandebourg, ils restent incontournables touristiquement parlant. Rendez-vous sous la coupole du Bundestag et profitez de la vue sur la ville, avant de découvrir le restaurant. Pour plus de hauteur, la tour de la télévision sera le meilleur choix. Evitez Checkpoint Charlie qui ne réprésente aucun intérêt. Préférez plutôt la découverte au fil de l'eau, avec une dernière escale de saveurs à déguster. Rendez-vous donc à Warschauer Strasse, au coeur de Friedrichshain. Un petit crochet chez Wahrhaft Nahrhaft (http://www.wahrhaftnahrhaft.de/) et prenez le temps de vous y restaurer.
Et pourquoi ne pas aller plus avant, traversez la Spree et dirigez-vous vers Treptow. Au programme visite d'école abandonnée, d'une brasserie en friche et d'un parc d'attraction abandonné, le Spreepark (http://www.berliner-spreepark.de/).
Voilà imprénez-vous de l'atmosphère ambiante de cette partie hétéroclite de la ville, avant que les promoteurs ne décident de réhabiliter le quartier Est et d'en faire fuir les derniers alternatifs, artistes dilettantes et DJ. Ce sont eux la marque de fabrique de cette ville hors du commun. Les fêtards trouveront sans doute un autre spot encore plus à l'est, mais en attendant, profitez de cette âme rebelle avant que la ville ne se parisianise ou ne se boboïse. Il est presque déjà trop tard !
Pour plus d'informations sur Berlin : http://www.visitberlin.de/fr
Quelques images animées de la vie berlinoise...